A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, l'Europe doit se reconstruire car de nombreuses villes, routes et usines ont été bombardées. La France et l'Allemagne doivent reconstruire toutes les industries et les outils de production doivent être remis en route alors que tout manque.
Toute l'Europe? Non... La Suisse, restée neutre pendant le conflit, n'a pas souffert de la guerre. Pendant que ses voisins reconstruisent leurs outils de production, la Suisse produit.
Il n'est donc pas surprenant que le materiel suisse soit plus évolué et plus performant que le reste du matériel européen.
Parmis les constructeurs suisses, Saurer est sans aucun doute le plus connu et le plus puissant, puisque Saurer exporte alors dans toute l'Europe et au-delà. Mais il en est un, plus petit, qui n'exporte pas. Ce constructeur ne conçoit que des véhicules spécialement adaptés au marché suisse pour des transporteurs suisses (plus exigeants et plus aisés que les transporteurs des pays voisins).
C'est en 1909 que l'ingénieur Franz Brozincevic conçoit son premier camion pour la poste Suisse. En 1914, l'entreprise de Franz fut reprise par "Motorwagenfabrik Berna AG" dont il devint manager général, mais des dissentions avec la direction le poussèrent à fonder sa propre compagnie, la FBW (Franz Brozincevic et Cie Motorwagenfabrik Wetzikon AG). En 1922 "FBW" construisait son premier camion avec la volonté de construire les véhicules les plus performants et les plus fiables du marché suisse. Mais la recherche, le développement et les petites séries coûtent cher et les camions et autocars FBW sont nettement plus onéreux que les Saurer.